ARROI vise à trouver de nouveaux modèles d’accompagnement des artistes, de manière collaborative, dans le but de rendre viables et durables les pratiques artistiques. Pour ce faire, le bureau de production accompagne les artistes tout au long de leur processus de création et met en place des réseaux de collaboration. ARROI a ainsi un rôle d’intermédiaire entre les artistes et les institutions, lieux d’exposition et autres mandants.
Défendant l’importance du collectif dans le travail artistique, ARROI se donne pour but de développer un modèle collaboratif et en réseau. Ainsi, les artistes accompagné·e·s sont encouragé·e·s à collaborer et à contribuer aux projets des un·e·s et des autres, et ARROI travaille activement à la constitution d’un réseau de partenaires professionnel·le·s amené·e·s à intervenir lors des étapes de conception, de réalisation et de diffusion des projets des artistes.
Sites web et ressources :
CONTEXTE ET CONSTATS
Difficile viabilité des projets de recherche-création
Beaucoup d’artistes développent des pratiques basées sur des méthodologies de recherche-création qui se déploient sur un temps long. Ces projets font appel à une intelligence collective, nécessitant l’intervention de différents·es intervenants·es lors des phases de création et de diffusion des projets. Toutefois, ces pratiques peinent à être soutenues dans leur globalité et sur le long terme, empêchant les artistes d’être rémunérés·es à hauteur du travail conceptuel et artistique engagé.
Obstables à la consolidation du statut de travail des artistes
Du point de vue administratif, des entraves persistent quant à la manière d’encadrer légalement la rémunération du travail artistique, qui, in fine, pénanisent toujours les artistes. Par exemple, la mise en association des artistes, légalement requise pour recevoir des subventions, représente une charge administrative lourde afin de répondre aux exigences légales. De même, les demandes de subventions requièrent des compétences qui impliquent que les artistes travaillent parfois majoritairement pour trouver des fonds pour réaliser leurs projets, que pour les réaliser.
Manque de garanties dans la réalisation de projets d’art dans l’espace public
Beaucoup de communes, villes, mairies, mais également d’acteur·ice·s du secteur privé font appel à des artistes pour des mandats d’œuvres in situ. Toutefois, les artistes ne sont souvent pas en capacité de prendre entièrement en charge la gestion de projets de grande envergure et d’offrir les garanties attendues d’une réalisation de qualité de ces mandats. De leur côté, les mandants peuvent se voir contraints de refuser de réaliser ce type de projets faute d’interlocuteurs·ices pouvant prendre en charge la production exécutive de ces projets.